Une bonne introduction du travail en équipe
Il était une fois… quatre individus qu’on appelait « Tout le monde », « Chacun », « Quelqu’un » et « Personne ». Il y avait un important travail à faire, et on a demandé à « Tout le monde » de le faire. « Tout le monde » était persuadé que « Quelqu’un » le ferait. « Chacun » pouvait l’avoir fait, mais en réalité « Personne » ne le fit.
« Quelqu’un » se fâcha, car c’était le travail de « Tout le monde » ! « Tout le monde » pensa que « Chacun » pouvait le faire. Et « Personne » ne doutait que « Quelqu’un » le ferait.
En fin de compte, « Tout le monde » fit des reproches à « Quelqu’un » parce que « Personne » n’avait fait ce que « Chacun » aurait pu faire.
Moralité… Sans vouloir le reprocher à « Tout le monde », il serait bon que « Chacun » fasse ce qu’il doit faire sans nourrir l’espoir que « Quelqu’un » le fera à sa place. Car l’expérience montre que là où on attend « Quelqu’un », généralement on ne trouve « Personne » !
Les 10 règles d’or pour former une équipe soudée et efficace en ACM
Certes, l’union fait la force mais travailler en équipe – 24h/24 ou presque – n’est pas une mince affaire !
Même en animation, il faut savoir composer avec le choc des égos, les oppositions de styles et de caractères, les personnalités difficiles et les humeurs changeantes; bref la nature humaine !
L’enfer pourtant, ce n’est pas forcément les autres. En observant ces 10 règles de bon sens, on peut travailler en équipe dans un bon esprit et en évitant le blackout à la fin du séjour ! Pour une bonne dynamique de groupe, en avant la musique…
Règle n°1 : connaître sa partition
Le travail d’équipe, c’est un peu comme faire partie d’un orchestre : il faut que chacun connaisse sa place et joue sa partition.
Que vous postuliez pour votre première colo ou que vous soyez promu directeur pédagogique du séjour, la première règle pour éviter les malentendus est donc de définir clairement le périmètre de votre fonction, bref ce que l’on attend précisément de vous.
Vous connaissez la musique ? Parfait, mais ne bridez pas pour autant votre créativité. La prise d’initiatives est toujours appréciée !
Règle n°2 : être sur la même longueur d'onde
Quelques règles de savoir vivre suffisent parfois pour cimenter un groupe, favoriser la cohésion et se stimuler l’un l’autre. Pensez par exemple à vous concerter avec les autres animateurs avant d’annoncer quelque chose aux enfants, sans oublier de faire circuler l’information pour en faire profiter vos collègues animateurs.
Le repas est avancé d’une demi-heure, prévenez-les ! Enfin, n’oubliez pas les petits gestes qui font toujours plaisir : proposez de temps en temps votre aide pour la conception d’un costume ou la préparation d’un grand jeu.
Apportez quelques friandises pour le cinquième repas. Des attentions qui resserrent les liens et dissipent les tensions…
Règle n°3 : trouver la mesure
Vous avez beaucoup d’expérience et connaissez énormément de jeux et de veillées… dilemme : faut-il imposer vos idées – parce que vous les estimez meilleures ou « mieux rodées » – ou bien laisser vos collègues les moins expérimentés ou les plus discrets proposer les leurs ?
À vous de trouver la juste mesure en usant de toutes vos compétences professionnelles.
Personne ne vous reprochera d’être passionné et de défendre vos idées mais attention toutefois à ne pas en faire trop !
Rien n’est plus irritant pour vos collègues que quelqu’un qui les étouffe ou empiète sur leur espace vital. Même si parfois c’est difficile, il faut savoir rester à sa place !
Règle n°4 : à l'unisson
Un animateur ne s’en sort pas ? « Un pour tous, tous pour un ! » Proposez-lui spontanément votre aide. Il vous en sera reconnaissant et vous renverra sans doute l’ascenseur le moment venu.
Plus généralement, solidarité oblige, partagez et soutenez les décisions prises par l’ensemble de l’équipe même si votre point de vue diverge.
Enfin, interdiction absolue de se contredire devant l’enfant, de lui autoriser ce qu’un autre animateur vient de refuser ou de mettre en doute l’attitude de l’un de vos collègues.
Même si cela vous coûte, il vous faudra attendre une mise au point ultérieure pour changer d’attitude face à l’enfant.
Par exemple : si l’équipe a décidé de permettre aux enfants de se lever de table pour aller chercher de l’eau, un animateur ne doit pas empêcher un enfant de sa table de le faire.
Règle n°5 : ne tirez pas sur le pianiste
« Bonjour », « s’il te plaît », « merci », « bonne nuit », etc. Trop souvent, on en vient à oublier que la politesse et la courtoisie sont les bases du respect. Animé de ce même esprit de correction, veillez à ne pas formuler de jugements trop hâtifs sur les compétences des uns et des autres.
Considérez plutôt que tout le monde joue un rôle important dans la réussite collective du séjour. Même si vous n’en pensez pas moins, critiquer ouvertement vos collègues, les dénigrer, distribuer des bons et des mauvais points n’est jamais du meilleur effet.
Il faut également savoir reconnaître sans amertume que parfois les idées des autres sont plus pertinentes ou meilleures que les vôtres. Même si c’est un crève-cœur pour votre égo ! Vous vous rattraperez la prochaine fois…
Règle n°6 : être à l'écoute
Les autres animateurs – ce serait trop facile – n’ont pas forcément le même point de vue que vous.
Sachez les écouter et faire preuve d’ouverture d’esprit même si vous n’êtes pas toujours d’accord. Attention, on ne vous demande pas de vous rallier comme un mouton à l’avis général.
Au contraire, vos remarques – tant qu’elles sont constructives – sont les bienvenues.
Règle n°7 : avoir une note d'humour
Faire son travail avec sérieux et motivation, c’est bien, mais ne pas se prendre trop au sérieux, c’est encore mieux.
Une petite note d’humour, une plaisanterie, un bon mot permettent de détendre l’atmosphère, de créer un climat amical, de garder la distance nécessaire, d’entretenir la connivence. Encore une fois, tout est question de mesure… vous n’avez pas forcément fait l’école du rire.
Règle n°8 : accorder ses violons
Une question, un malentendu ? Parlez-en immédiatement à qui de droit au lieu de cogiter et de vous ronger les sangs.
Laisser le quiproquo s’installer est la pire des solutions. Prenez vous-même les devants : une explication franche permet souvent de remettre les pendules à l’heure, de trouver ensemble des solutions et des réponses. Quelles que soient les difficultés rencontrées, ne perdez jamais de vue l’objectif final : la réussite du séjour. Vous en profiterez inévitablement, ainsi que les enfants !
Règle n°9 : doucement les basses
Travailler en équipe génère inévitablement son lot de tensions, de divergences, ou d’incompréhensions… quand l’atmosphère devient électrique et que la fatigue s’en mêle, un seul mot d’ordre : garder son calme !
Inutile de rentrer dans le jeu en vous énervant vous aussi, cela ne fera qu’aggraver les choses. Prenez plutôt le contre-pied et dédramatisez la situation par le silence ou par l’humour.
Règle n°10 : assumer ses couacs
« C’est pas moi, c’est lui »… En cas de mauvaise passe ou de difficulté, se défausser sur les autres, est souvent un réflexe de protection. Certes, l’échec peut être collectif mais vous devez assumer votre part de responsabilité et vos erreurs sans vous voiler la face. Un peu de courage et de responsabilité !