L’autisme - ou trouble du spectre autistique - est une maladie qui se caractérise par un développement anormal de l’enfant, principalement au niveau social, relationnel et communicationnel. La maladie existe à différents degrés, avec des formes qui permettent une expression verbale et une vie plus ou moins indépendante, et des troubles bien plus profonds avec des comportements très stéréotypés.
Comment ce handicap se traduit-il chez l’enfant ?
L’enfant autiste éprouve des difficultés à entrer en communication, ou à développer un mode de communication qui nous soit accessible. Il n’a pas toujours accès au décodage des émotions (les siennes ou celles des autres). L’enfant autiste peine également à comprendre notre fonctionnement et notre logique, il a la sienne, que nous peinons à comprendre. Nos règles lui sont parfois impossibles à admettre, il faut donc l’accompagner dans leur assimilation. Ces difficultés d’adaptation à notre monde sont souvent sources d’angoisses.
L’enfant autiste est souvent très sensible au bruit et à l’accumulation d’informations (sonores, visuelles…), il peut alors se boucher les oreilles, s’isoler… Il est également sensible au détail (il voit chaque pièce d’un objet plutôt que l’objet dans son ensemble). Pour se rassurer, l’enfant autiste met souvent en place une organisation très ritualisée de sa vie quotidienne (avec beaucoup d’habitudes). Il peut aussi avoir des mouvements rythmés et répétitifs que l’on appelle stéréotypies (balancements, bruitages, tapotements, etc.).
Quel est mon rôle en tant qu’animateur vis-à -vis de l’enfant ?
Les autistes - sauf exception - sont des « penseurs visuels ». Ils sont plus à l’aise avec les images qu’avec les mots. Les mots représentent pour eux une « seconde langue ». Il convient donc d’utiliser le plus possible ces supports visuels.
L’enfant autiste a des difficultés à comprendre les consignes données au groupe, il ne sait pas toujours qu’elles s’adressent également à lui. Il convient donc de s’adresser personnellement à lui. Mais attention, car il a des difficultés à « filtrer » les informations qui lui sont destinées. Lorsque l’on s’adresse à lui alors qu’à coté, d’autres personnes parlent, qu’il y a du bruit ou de la musique, il est parasité, déconcentré et a du mal à « faire le tri ». Il peut ainsi ne pas comprendre ce qu’on lui dit, surtout s’il n’est pas ou peu verbal.
Veillez à ce que l’enfant regarde ce qu’on lui propose car il peut présenter des difficultés de coordination oculo-manuelle. Son regard n’accompagne pas toujours son geste. Pour l’aider, on peut lui dire : « regarde » avant de lui montrer ou de lui faire faire quelque chose, et s’assurer qu’il a bien regardé.
Dans le contexte de la vie en collectivité, il est important que vous trouviez un équilibre entre les rituels de l’enfant et les nouvelles pratiques auxquelles il est confronté : il ne faut pas que l’enfant souffre de trop de changements, mais il ne doit pas non plus se mettre à l’écart à cause de ses habitudes.
Quel est mon rôle en tant qu’animateur vis-à -vis du groupe ?
Afin d’anticiper les moqueries dont sont souvent victimes les enfants autistes ou la peur que leurs comportements suscitent, il est important que vous expliquiez au reste du groupe la nature du handicap de l’enfant et comment se comporter avec lui.
Quel est le rôle de l’équipe d’animation vis-à -vis de l’enfant ?
L’enfant autiste peut parfois manifester des troubles du comportement (cris, larmes de détresse, violence…) en présence des autres enfants. Dans ce cas précis, l’équipe doit continuer d’animer le groupe pendant qu’une personne s’isole avec l’enfant autiste. Il est parfois nécessaire d’expliquer brièvement la situation.
💡 À noter : lorsque vous accueillez un enfant porteur de handicap sur votre séjour, gardez à l’esprit que chaque situation est particulière. Aussi est-il important d’écouter les parents, de noter soigneusement les consignes qu’ils donnent à l’équipe pour la vie quotidienne de leur enfant, de se faire expliquer les raisons de ces consignes pour en mesurer l’importance.
Afin d’aider et d’accompagner les organisateurs d’accueils collectifs dans leur démarche d’intégration, un guide de sensibilisation à l’accueil des enfants et des jeunes mineurs handicapés, élaboré par des associations nationales organisatrices de séjours et le ministère chargé de la jeunesse, a été édité. Il permet de repérer les actions à mettre en œuvre avant et pendant le séjour. Il présente dans la première partie, un chapitre à l’usage des formateurs, des futurs animateurs et des directeurs ; dans la seconde partie un chapitre destiné à l’usage du directeur du séjour et de son équipe avec des recommandations pour l’accueil d’enfants atteints de troubles de la santé ou de handicaps en accueil collectif de mineurs.
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